mercredi 17 septembre 2008

NOTRE HÔPITAL EST EN DANGER!!!

Disons la vérité aux argenteuillais
Témoignages
Lors de la réunion du Comité de Défense de l’hôpital d’Argenteuil qui a eu lieu le 10 septembre 2008, le témoignage des citoyens sur la qualité des soins est très inquiétant. Celui des professionnels est encore plus alarmant. Ces derniers affirment que leurs conditions de travail vont de mal en pis. D’autant plus les différents projets hospitaliers, décrétés par la direction et entérinés malheureusement, au début de cet été, par le conseil d’administration, rendront la situation davantage difficile, voire ingérable.

A juste titre, les représentants du personnel commencent à s’interroger très sérieusement sur les promesses faites par la gauche pendant la dernière campagne municipale.

C’est pourquoi, ils estiment que si rien ne se fait pour résoudre les problèmes anguleux qui sont à la fois de nature structurelle et conjoncturelle de l’hôpital d’Argenteuil, l’environnement y sera humainement inacceptable et matériellement insupportable.

D’ores et déjà les ennuis sont vécus pratiquement au quotidien tant pour les patients que pour le personnel. Des femmes qui accouchent à l’hôpital sans que la maman puisse disposer d’un lit dans des délais acceptables ni qu’elle soit non plus rassurer de la sécurité de son bébé. Quant au personnel, il est contraint de faire face à la récurrence de rupture de stocks de matériels de tout genre. Même les gants de soins ne sont pas à l’abri de ces aléas.

A vrai dire, cette dégradation que connaît l’hôpital d’Argenteuil ne date pas d’hier. Mais force est de constater qu’elle s’est aggravée très rapidement ces dernières années.

La détérioration de la situation financière
Aujourd’hui le déficit atteint environ 38 millions d’euros. Il serait donc naïf de croire ou de faire croire aux argenteuillais que la rallonge budgétaire obtenue cette année de 8 millions d’euros sur 3 ans suffirait pour remettre les comptes à flot. De plus, sans vouloir jouer au cassandre, cette somme ne l’épargne pas non plus d’une éventuelle cessation de payement.
Par conséquent la prémisse d’une nouvelle gouvernance à l’hôpital d’Argenteuil d’ici 2012 avec un tel niveau d’endettement est donc un leurre. Il est bien clair qu’en l’absence d’une politique cohérente de santé au niveau national, la droite, est en train de s’enliser dans la gestion budgétaire à cause des « caisses vides de l’Etat ».

La nouvelle gouvernance
L’hôpital n’est pas une entreprise comme les autres et notre système de santé est basé sur le principe de solidarité. Toutefois, la réussite d’une nouvelle gouvernance, quelque soit le secteur d’activité, nécessite des dépenses supplémentaires .Et la rationalisation de la gestion s’appuie d’une part sur une méthodologie clairement définie, et d’autre part sur l’implication de toutes les parties prenantes dans le pilotage de changement escompté.

Contester ce processus, c’est prouver que l’analyse de la situation de l’hôpital ne correspond pas tout à fait à la réalité et que les solutions préconisées ne pourront en aucun cas améliorer l’efficience du service public
La réaction de la gauche
Le groupe socialiste et apparentés, conscient de la complexité de cette problématique, a déjà présenté une motion à la séance du 24 mars 2006 du conseil général, par les voix de Gérard SEBAOUN et Bernard GALABUIG. Celle-ci voulait mandater le président de droite de l’époque, en sa double qualité de conseiller général et de parlementaire, afin qu’il interpelle le Ministre de la santé sur la situation difficile des hôpitaux valdoisiens.

Nul doute que cette motion fut rejetée par la droite.

Nonobstant, la gauche devenant en mars dernier majoritaire au Conseil général, son président Didier Arnal a repris ce problème à bras le corps. En effet dès le mois de juin dernier, il a sollicité un entretien avec l’actuel Ministre de la santé en vue de lui dresser l’état de délabrement du service public dans les hôpitaux valdoisiens.

Mobilisons les forces de gauche
D’évidence, la problématique de la santé est à fortiori une affaire politique. C’est pourquoi, au cours de cette réunion, il m’a donc semblé utile de suggérer, aux membres du Comité de Défense de l’Hôpital, l’élargissement de ce mouvement à toutes les forces de gauche (élus et militants) ainsi qu’à tout le mouvement associatif et syndical dans les communes concernées par l’aggravation de la situation humaine et financière de l’hôpital d’Argenteuil.

Je suis persuadé que seule une dynamique unitaire est en mesure de bâtir un rapport de force susceptible d’infléchir le gouvernement. Dans le cas contraire, nous ne pourrons plus échapper à la privatisation de la sécurité sociale qui pointe du nez sans se déclarer. Elle avance d’une façon insidieuse et de manière à prendre en otage les catégories sociales les plus défavorisées.

Les forces de gauche ne peuvent, sans réagir, accepter l’altération de notre système de sécurité sociale. D’autant plus, il existe malgré tout des solutions qui permettent, en toute transparence, de préserver la qualité des soins dans nos hôpitaux publics. Ainsi l’esprit de la sécurité sociale caractérisé par la politique sociale universelle en faveur de tous les citoyens, ne sera fragilisé.

En tout état de cause l’urgence des mesures autant concrètes qu’efficace en faveur de l’hôpital d’Argenteuil est bien réelle.