jeudi 5 novembre 2009

Les Réunions Anecdotiques du Maire d'Argenteuil

L'ambition à la renverse

Pendant la campagne municipale en mars 2008, le maire d’Argenteuil a tout fait dans la précipitation. Par exemple, il a élaboré un catalogue de promesses électorales sans prendre en compte la réalité financière de la ville.

Aujourd’hui, il essaie de se donner une autre image pour recouvrer son lustre ancien en réagissant autrement aux évènements politiques. Il a donc anticipé le camouflet que son adjointe communiste a subi lors de l’élection cantonale partielle d’Argenteuil Est. Ainsi il espère faire croire que le mauvais score de la liste socialiste à la dernière élection européenne et la déroute de son adjointe lui ont servi d’aiguillon.

C’est pourquoi, son premier souci est de trouver en toute urgence un subterfuge face à deux défaites électorales cuisantes en l’espace de trois mois. ET pourtant le motif de ce rejet est répandu dans la population juste quelques mois après son élection et la sanction fut attendue par tous les observateurs politiques locaux.

Pis encore ses revers électoraux n’ont pas remis apparemment en cause ni son objectif électoral personnel de 2012 encore moins sa méthode d’administrer la ville. Dès lors il croit que les électeurs ont la mémoire courte. Il a donc pris toute une série de mesures : réunions publiques dans les quartiers, forum urbain et la révision du PLU.

La limite de la fourberie

Toutes ces décisions n’ont en définitive qu’un effet d’annonce parce qu’elles ne sont pas de nature à calmer la colère des Argenteuillais ni à mettre fin à la déliquescence de la gauche.

Malgré cette réalité, un certain nombre de citoyens s’est déplacé avec l’espoir de voir, d écouter et d’entendre un maire qui a bien su tirer les leçons des occasions ratées en juin et septembre derniers pour consolider son parti ; il n’en est rien. En effet, ils se sont trouvés face à un maire qui n’arrive pas à se dépêtrer de son solipsisme.

Ayant aussi assisté à toutes les réunions sans préjuger, je me suis lestement aperçu comme tant d’autres que ces rencontres ont été programmées pour qu’il puisse se justifier et redorer son blason en utilisant toujours la même virtuosité. C’est celle des promesses. Or la question centrale, pour parvenir à tisser un dialogue constructif avec les Argenteuillais, est de leur dire la vérité.

Sans vouloir être désobligeant à son égard, nos concitoyens n’avaient pas l’habitude d’assister à ce type de théâtralisation avec les maires précédents de gauche comme celui de droite. C’est du jamais vu, tant sur le fond que sur la forme.

De quoi s’agit-il exactement ? A chaque rencontre, à l’instar de « Pisistrate » sur les deux aspects les plus négatifs de son règne, le maire se présente, accompagné de son garde du corps, de quelques adjoints et de responsables communaux. Et sans attendre, il endosse le rôle de conducteur des travaux publics pour exposer pêle-mêle des projets hypothétiques. Aux cours de leur projection, le déficit de rationalité et le manque de rigueur sautent aux yeux. Il ne précise ni leur date de début ni leur date de fin, encore moins le budget alloué avec exactitude à leur réalisation.

La fuite en avant

Le vendredi dernier, à la dernière réunion aux Coteaux, le maire est allé très loin dans l’inconscience lorsqu’il a annoncé la somme de 220 millions d’Euros qui seront investis pendant son mandat dans différents projets. Cet effort est, selon lui, indispensable pour rattraper le retard subi, depuis au moins 20 ans, par la ville. Il affirme la main sur le cœur qu’il n’a qu’un seul souci, c’est celui qui tend à transformer l’image de la 3ème grande ville d’Ile de France. Il sera ainsi plus « fier d’être Argenteuillais » en la rendant plus attrayante et dans laquelle le mieux vivre ensemble devient une réalité.

A mon sens, prendre un tel engagement dans une crise économique sans précèdent et dans un contexte politique défavorable sans avoir les leviers indispensables pour modifier le cours des choses, c’est faire preuve d’une déconnexion totale des préoccupations des citoyens et d’une énorme déficience de réalisme politique, social et économique.

Aujourd’hui, il ne peut plus ignorer la situation financière extrêmement fragile de la ville. Celle-ci est connue de tous ceux qui s’y intéressent depuis 1995 à l’exception de l’actuel maire qui a utilisé tous les moyens pour parvenir à administrer la ville. A fortiori, certains membres de son équipe municipale faisaient même partie de la majorité municipale de 1995 à 2001 et de l’opposition de 2001 à 2008.

Incompétence, inconscience ou mensonge?

Comment se fait-il alors que cette équipe municipale ait osé prendre un engagement ferme de ne pas augmenter les impôts locaux pendant ce mandat ? Et pourquoi n’a-t-elle pas dit la vérité aux argenteuillais ? Vraisemblablement l’appât du pouvoir fut plus fort que le courage de leur « dire la vérité ».

Au regard de la politique locale, le « franc-parler » ne figure pas parmi les préoccupations de cette municipalité. C’est plutôt la fuite en avant qui est privilégiée, malgré le passage de tous les voyants au rouge vif.

Il est donc aisé de constater le décalage qui persiste toujours entre le maire et la réalité budgétaire de la ville d’une part, et d’autre part, les attentes des citoyens qui sont d’une simplicité biblique.

Les attentes des Argenteuillais

Ces derniers ont posé, pendant le court laps de temps qui leur a été imparti, des questions simples et sans détours concernant : la sécurité, l’entretien au quotidien, la hausse des impôts, la politique de la jeunesse, les difficultés auxquelles se haurtent les associations, etc.… Les réponses données étaient évasives voire anecdotiques. Pour preuve la solution prodiguée par le maire afin d’éradiquer les rats au Val Nord en est l’illustration. A l’entendre, il suffit seulement de ne plus leur donner à manger pour qu’ils meurent parce que la procédure d’appel d’offre dans, le cadre du code de marché public, demande beaucoup de temps.

Le déroulement de ces réunions

Cette mise en scène politique est très caricaturale et antidémocratique, c’est le moins que l’on puisse dire. Le maire accapare la parole pendant pratiquement toute la durée de la réunion, empêchant ainsi les citoyens de formuler leurs doléances, leurs oppositions à sa politique et même de critiquer sa gestion municipale. Car nous savons bien qu’une ville aussi endettée que la nôtre ne peut se permettre de mener à bien des projets structurants sans aggraver son endettement ou bien sans augmenter encore une nouvelle fois fortement la pression fiscale.

Dans ces conditions, la question qui vaille est de demander au maire à qui compte t-il attribuer la responsabilité de la dégradation de la situation financière, lors de la présentation du compte administratif de 2009 et du budget communal de 2010 ? Il est fort probable que les contribuables, qui n’en peuvent plus de la hausse des impôts, ne soient pas une nouvelle fois à l’abri des mauvaises surprises.

Une alternative est possible

Or la voie d’une politique municipale radicalement différente de celle de la droite était et reste encore possible. J’ose espérer que le maire et son équipe se mettent, au plus tôt à l’évidence en disant la vérité aux argenteuillais. Ainsi ils seront plus crédibles vis-à-vis des citoyens et pourront également traduire leurs promesses dans les actes.

Avec tous ceux qui soutiennent notre démarche, nous avons qu’un seul engagement. C’est celui de « Servir Argenteuil ». C’est pourquoi, dans le prochain article je reviendrai sur les erreurs commises par cette équipe municipalité. Avec toute objectivité et pour l'intérêt général, je mettrai en exergue ce qu'elle aurait pu et due faire quand elle était dans l'opposition.

Les perspectives politiques

La conquête du pouvoir se préparer dans la sérénité. Et pour y parvenir, il faut se donner le temps nécessaire afin de travailler sérieusement sur l'élaboration d' un projet, sur la définition d' une stratégie et enfin sur la désignation d'un leader en toute transparence.
Ce processus que j'ai formalisé , proposé et defendu en 2004 et 2005, est, bien évidemment toujours d'actualité. Il est très regrettable que celui-ci a été, à l'époque, refusé par la gauche, plus précisément par le PS, le PCF et les Verts. C'est la politique politicienne qui,avec sa kyrielle de conflits internes, d'ambition sans moyens, d'hégémonie sans force, de peur irrationnelle, s'est hissée contre l'intérêt général.
C'est pourquoi, la gauche locale est aujourd'hui empêtrée dans les difficultés que l'on connait et que les Argenteuillais ne savent plus à quel saint se vouer. Nous sommes alors déterminer plus que jamais à vouloir " Servir Argenteuil".
"Notre maison commune d'Argenteuil"est ouverte à toutes les Argenteuillaises et à tous les Argenteuillais pour construire un avenir meilleur. Ainsi le "vivre ensemble" deviendra une réalité.