samedi 5 mars 2011

Révolution Tunisienne en cours:

rétablir la vérité !

Partout en France, notamment à Argenteuil, la perception de la révolution tunisienne semble éloignée de la réalité et des événements qui se déroulent sur le terrain. Ces perceptions depuis les écrans de télévision, les journaux et/ou les émissions de radio sont faussées ! Elles vont jusqu’à s’écarter sensiblement des vraies revendications du peuple tunisien et de la véritable raison d’être de leur révolution en cours.

Que scandent, à juste titre, les manifestants sur la place d’ELKASBAH de Tunis devenue le haut lieu de la contestation du peuple Tunisien ? Qu’ils n’ont plus confiance en ceux qui ont été compromis avec le pouvoir dictatorial du clan Ben Ali.
Leurs mots d’ordre se révèlent cohérents :
• la chute du gouvernement provisoire, obtenue le dimanche 27 février dernier ;
• une assemblée constituante ;
• la dissolution de la chambre des députés ;
• la suspension totale et véritable de l’ancien parti unique : le RCD ;
• la formation d’un gouvernement parlementaire.

Dans l’immédiat, les manifestants ne demandent ni aide internationale, ni compassion associative pour collecter des dons et des denrées qui seraient éloignées de leurs besoins !

Sensible aux préoccupations des démocrates Tunisiens, le collectif « La nouvelle Tunisie » a élaboré une feuille de route pour se fixer des priorités en cohérence avec ce qui se passe en Tunisie notamment sur le plan politique, économique et social.

Au niveau qui est le nôtre, nous estimons que si la révolution a un « parfum », ce n’est pas celui du « jasmin » (sic) mais, au contraire, celui de la révolution française de 1789 !
Pour preuve, le monde arabe est en train de tenter une métamorphose démocratique complète. La soif de démocratie, de liberté, d’égalité, de fraternité et de justice dans un esprit laïc l’a emporté sur les slogans extrémistes et intégristes de tout bord.

C’est sur ce tournant de l’Histoire que les forces vives politiques et associatives doivent mobiliser l’opinion publique, afin de rattraper le dramatique décrochage diplomatique du gouvernement français.

Les Tunisiens réclament le départ immédiat de Monsieur Boris Boillon, actuel ambassadeur de France en Tunisie, du fait de son attitude méprisante inadmissible à l’égard des journalistes et, à travers eux, à l’égard de tout le peuple tunisien.

Le peuple tunisien, dans sa diversité, réclame une dignité, sa dignité ! Une dignité collective et individuelle jusque-là confisquées par le régime dictatorial aujourd’hui déchu. Le peuple tunisien ne réclame ni argent, ni pain, comme certaines associations croient pouvoir le laisser entendre et le scander sur le sol français.

S’agissant néanmoins des actes de solidarité émanant de personnes physiques ou de personnes morales, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a ouvert un compte bancaire spécifique, destiné justement à recevoir les dons des bonnes volontés citoyennes.
Ouvert sur ses propres livres, ce compte intitulé « Fonds Citoyen 111 » est identifié sous la référence bancaire suivante :
 Code IBAN : TN5900038000410911100015

Aussi, le collectif « La Nouvelle Tunisie » appelle celles et ceux qui souhaiteraient malgré tout faire des dons au peuple Tunisien à le faire directement sur le compte officiel ci-dessus.
Il y va de la transparence tant dans l’origine que dans la destination finale des fonds collectés…

Désireux de sensibiliser un maximum de citoyens et de responsables politiques sur les événements révolutionnaires en cours et sur les prolongements à venir, le collectif « La Nouvelle Tunisie » est ouvert aux soutiens progressistes pouvant lui être apportés.

Grâce aux bonnes volontés qui se manifesteront, il s’agira de participer à une bonne réalisation des revendications de la révolution tunisienne, d’apporter une pierre au noble édifice en cours de construction : la démocratie en Tunisie…

Cela pourra se faire à travers, par exemple, une aide à la reprise et au développement économiques du pays pour parvenir enfin à une justice sociale qui a tant fait défaut au cours des années dictatoriales écoulées.
1789 – 2010 : nous sommes toutes et tous des Tunisiens !